Plusieurs demandes et recommandations sur de nombreux domaines statistiques ont été les principaux résultats du 16ème Comité des Directeurs Généraux (CoDG) des Instituts Nationaux de la Statistique de l’Union Africaine qui s’est tenu du 6 au 7 décembre 2022 à Malabo en Guinée Equatoriale. De meilleures statistiques agricoles, un soutien statistique à la nutrition et à la sécurité alimentaire, et un soutien à la mise en œuvre de la stratégie d’harmonisation des statistiques en Afrique (SHaSA2) ont été quelques-unes des principales questions discutées.
L’événement a rassemblé des délégués de haut niveau de 43 pays africains, ainsi que plusieurs observateurs d’organisations internationales, continentales et régionales.
Appel à l’amélioration des statistiques agricoles et alimentaires
L’un des principaux thèmes de cette réunion était l’appel à de meilleurs indicateurs d’évaluation de l’insécurité alimentaire et des statistiques agricoles. Le comité a convenu d’appeler les États membres de l’UA à renforcer la coopération Sud-Sud dans le domaine des statistiques agricoles. Il a également demandé à la CUA et à l’OIT d’aider les États membres de l’UA à développer des systèmes d’information complets sur la protection sociale.
En outre, le comité a décidé de demander à la Commission de l’Union Africaine (CUA), aux Communautés Economiques Régionales (CER), à l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture(FAO), à la Banque Africaine de Développement (BAD), à la Commission Economique pour l’Afrique (CEA ou UNECA en Anglais) et aux autres partenaires de mettre en place un cadre de coordination pour un échange régulier sur leur soutien aux États membres de l’UA en matière de statistiques agricoles. Le comité a également choisi de conseiller aux États membres de l’UA de donner la priorité à la réalisation du recensement de l’agriculture dans un délai de trois à cinq ans.
Cette décision a été prise après, entre autres, les présentations du chef de la division statistique de la FAO sur le renforcement de la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent africain, et de l’OIM, qui a présenté son rapport sur l’état de la sous-nutrition en Afrique. Le Mali et l’Ouganda ont également partagé leur expérience dans la mise en œuvre de l’enquête sur l’agriculture dans leurs pays respectifs, tandis que le Niger a présenté sa plateforme nationale d’information pour la nutrition (PNIN). La présentation de la PNIN du Niger a été faite par Mr Sani OUMAROU, Sécretaire Général de l’Institut National de la Statistique. Il a passé en revue les principaux résultats obtenus durant la phase 1 entre 2017 et 2022, les résultats attendus durant la phase 2 d’ici la fin de l’année 2024 ainsi que les défis et les opportunités.
Mise en œuvre de SHaSA2 à différents niveaux
L’état d’avancement de la SHaSA 2 a également figuré en bonne place à l’ordre du jour de la réunion du comité. Les appels et demandes mentionnés concernant les statistiques agricoles en sont des éléments majeurs, mais de nombreux autres domaines statistiques ont également été pris en considération par les directeurs généraux des institutions nationaux de statistique africains. Les améliorations des statistiques commerciales et des comptes nationaux ont été mentionnées spécifiquement, tout comme les statistiques sur les migrations et les Objectifs de Développement Durable (ODD). En outre, le comité a mis l’accent sur l’opérationnalisation des groupes techniques spécialisés (STG) de SHaSA 2. Étant donné que seuls 9 des 18 groupes sont opérationnels à l’heure actuelle, le comité a demandé aux États membres de l’UA d’exprimer à la CUA leur intérêt à participer aux STG avant la fin du mois de janvier 2023 afin de permettre l’opérationnalisation de tous les STG en 2023.
Technologie, budget et avenants
Le CoDG a également abordé de nombreuses autres questions au cours de cette réunion de deux jours, notamment les appels à une meilleure budgétisation des statistiques dans tous les États membres de l’UA, l’amélioration et l’utilisation des données administratives pour les statistiques et l’utilisation des nouvelles technologies dans la collecte de données.
Enfin, le comité a approuvé le soutien de différentes organisations pour leur appui au renforcement du système statistique africain – l’Union européenne à travers le PAS II, la Banque mondiale, PARIS 21 et Statistics Sweden et Statistics Norway pour leur soutien au renforcement des statistiques sur les migrations. Le comité a également demandé à la CUA de procéder à une cartographie du soutien des partenaires en mettant l’accent sur le type de soutien fourni et les domaines couverts.