Aider à prendre des décisions éclairées pour lutter contre les problèmes de nutrition au Niger
Les pays et les organisations internationales et nationales sont confrontés à la nécessité de prendre des décisions éclairées et justifiées par des évidences. Les pays et les organisations internationales et nationales identifient des stratégies et les priorités données aux interventions spécifiques et sensibles à la nutrition afin d’accéder à une bonne nutrition pour tous. Ces choix stratégiques et priorités doivent avoir un coût-efficacité maximale tout en étant adaptés aux contextes nationaux. La capacité des pays à produire, analyser et utiliser les données pour éclairer les politiques et les programmes multisectoriels sur la nutrition est dans ce contexte un élément clé de réussite.
A travers une implication de l’Union Européenne, premier donateur mondial au service des objectifs du millénaire
Dans ce but, la Commission de l’Union européenne (UE) a lancé une initiative visant à mettre en place des Plateformes Nationales d’Information pour la Nutrition (PNIN) pour aider les pays faisant face à une forte prévalence de malnutrition chronique ou retard de croissance à renforcer leur capacité à comprendre les facteurs et déterminants influençant la malnutrition et à mieux informer les décisions stratégiques auxquels ils sont confrontés.
Le Département du Développement International (DFID) du Gouvernement britannique et la Fondation Bill & Melinda Gates (FBMG) contribuent également à cette initiative. Cette initiative concerne plusieurs pays (Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Guatemala, Kenya, Laos RDP, Niger, Ouganda, Zambie) dont l’intérêt et l’engagement ont été évalués en 2014/2015. Depuis 2016, l’initiative est appuyée par une Cellule d’Appui au niveau international (CAI) créée pour assurer le suivi et l’appui technique du projet et fournir un appui stratégique et technique de façon régulière aux pays engagés dans l’initiative, via les Délégations de l’Union Européenne.
Réduire la sous-alimentation chronique afin d’atteindre les cibles à l’horizon 2025 en renforçant l’analyse, l’interprétation des données et les capacités
L’objectif général de la Plateforme est de contribuer à la réduction de la sous-alimentation chronique afin d’atteindre les cibles à l’horizon 2025.
La PNIN vise en premier lieu à renforcer les capacités d’analyse des données pour évaluer les progrès, informer les politiques et améliorer les programmes en matière de nutrition. La PNIN vise notamment à établir des relations entre les indicateurs nutritionnels et tout investissement fait dans le domaine de la nutrition ayant pour but de prévenir ou améliorer la situation nutritionnelle afin de mieux comprendre et orienter les choix stratégiques et priorités en matière de nutrition.
De manière spécifique, la PNIN vise à :
- Renforcer l’analyse et l’interprétation des indicateurs de nutrition, leur évolution au niveau national et infranational – en fonction de la disponibilité des données – ainsi que les facteurs connus pour influencer ces indicateurs, qu’il s’agisse des investissements, des politiques et/ou programmes et ce dans une approche multisectorielle ;
- Augmenter les capacités nationales afin de pouvoir suivre l’évolution des indicateurs nutritionnels et générer des évidences pour comprendre les progrès faits vers la réalisation des objectifs et cibles fixés en nutrition.
La PNIN est conçue pour favoriser et maximiser l’utilisation de l’information multisectorielle existante axée sur les besoins et les capacités de chaque pays. La PNIN permet de rassembler, agréger et analyser le maximum de données actuelles et passées. Ces données concernent aussi bien les indicateurs nutritionnels d’un pays (retard de croissance, émaciation et anémie) que tout autre indicateur disponible et exploitable ayant un lien avec la nutrition (déterminants, données et informations concernant les approches connues spécifiques et sensibles à la nutrition et pouvant avoir une influence sur la malnutrition).
Pour plus d’informations:
- Rapport de démarrage du programme PNIN (lien téléchargement pdf)
- Cadre logique du programme (lien téléchargement pdf)
Rappel des objectifs et des résultats attendus
Au cours de la phase I, l’action subventionnée avait comme objectif la création d’une structure capable de mettre à disposition une information de qualité pour améliorer la prise de décision en matière de politique sur la nutrition. La phase II doit permettre de poursuivre la mise à disposition des produits et des services, de renforcer et d’étendre les compétences des organes impliqués dans la mise en œuvre, d’améliorer la qualité de la communication tant au niveau interne qu’externe et enfin de mettre en place les conditions d’une internalisation à l’orée de la convention de financement.
La PNIN Phase II, devrait en particulier :
- Assurer la poursuite de la compilation des données de bases (enquêtes et données administratives) en étendant à d’autres secteurs sensibles à la nutrition
- Elaborer les réponses aux questions posées par les bénéficiaires et définis dans le plan cadre d’analyse 2022-2024
- Développer de nouvelles formes de communication afin de toucher un public vaste
- Poursuivre l’appui à la définition et au suivi de la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité nutritionnelle
- Assurer la prise en compte du système d’information sur la nutrition dans la programmation financière de l’Etat à moyen et court terme
L’objectif spécifique est donc de renforcer la prise de décision stratégique en matière de lutte contre la (mal)-nutrition.
Les résultats attendus sont :
R1 : Une information de qualité est rendue disponible et accessible dans des délais permettant la prise de décision.
R2 : La fiabilité de la plateforme PNIN à produire des informations basées sur des preuves est reconnue et la demande d’informations envers la plateforme est augmentée.
R3 : Les produits et les services délivrés par la plateforme sont intégrés techniquement et financièrement par les parties prenantes de la plateforme.
R4 : la PNIN Niger a contribué au partage d’expérience au niveau régional et international
R1 : Une information de qualité est rendue disponible et accessible dans des délais permettant la prise de décision
Activité 1.1 : Mise à jour annuelle des données de base
Au niveau de l’INS, il s’agit de poursuivre annuellement les exercices de traitement des données d’enquêtes (en particulier les SMART mais ce n’est pas limitatif). Les tâches sont actuellement entièrement documentées.
Au niveau des ministères sectoriels, il s’agit de poursuivre le recueil des indicateurs sensibles retenus. Cependant les situations ne sont pas comparables d’un secteur à l’autre et les appuis doivent être modulés. La tâche conjointe retenue est la poursuite des ateliers de consolidation annuels au cours desquels les indicateurs sont contrôlés et validés.
Il est aussi possible d’étendre à d’autres secteurs en particulier le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes et le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant. Pour ces nouveaux secteurs, l’intervention sera mise en œuvre selon le même modèle que la phase I : intervention d’un chargé d’appui sectoriel pour identifier les données disponibles, établir un plan d’intervention et assurer une première consolidation (compilation des données et métadonnées, contrôle qualité).
Activité 1.2 Entretien et développement des bases de micro données (ANADO)
La base de micro données fera l’objet de mise à jour, notamment avec les données d’enquêtes annuelles SMART. Cette activité ainsi que l’outil ANADO font partie des fonctions de l’INS.
Activité 1.3 : Assurer l’exhaustivité de la base de données des indicateurs (nutrition-Info)
En ce qui concerne les indicateurs sensibles à la nutrition dans la base de données dédiées, il faut poursuivre à la fois le chargement des valeurs annuelles mais aussi la confection des fiches individuelles de macro-données. Si le requêteur intégré au site est relativement simple d’utilisation, il n’en demeure pas moins qu’il faille pour des personnes moins initiées rédiger un mode d’emploi (Comment utiliser ?) et en assurer une diffusion assez large (CF Activité 1.8).
Pour les nouveaux secteurs, il faudra identifier les indicateurs et donc créer les nouveaux champs correspondants.
Activité 1.4 : Assurer l’analyse des données et la production des rapports
Au cours de la période d’exécution il est prévu la réalisation d’un plan cadre d’analyse (Cf activité 2.1). Sur la base des deux précédents exercices on peut espérer traiter au moins quatre nouvelles questions au titre du PCA 2023-2024. La conduite des analyses suite à la validation du PCA se déroule selon un processus standard : extraction des données de base, traitement statistique, édition des résultats, organisation d’un atelier d’interprétation collégial[1] pour relever les messages essentiels, préparer les recommandations puis rédiger le rapport principal d’analyse.
Cela dit, en dehors du cadre relativement normatif des PCA, il est possible de répondre à d’autres questions émergentes pour autant que les moyens financiers additionnels puissent être mobilisés[2]. Toutefois, il est prévu la possibilité de conduire des enquêtes complémentaires notamment des enquêtes régionales (type SMART) et des enquêtes qualitatives complémentaires.
Activité 1.5 : Réviser l’approche éditoriale des produits
Il s’agit de reprendre la classification et le contenu des publications actuelles pour les insérer dans un plan éditorial adapté à chaque type de lectorat :
- Réduire le nombre de titres génériques, de 16 à 06 et les regrouper par contenu ;
- Appliquer un code couleur et un format spécifique à chacun des titres génériques. Les tâches associées sont essentiellement liées à la mise à jour des outils infographiques (maquette de chaque publication) et à leur documentation, mais aussi à l’adaptation de niveaux de langages propres à chaque série de documents
Pour cela il est prévu d’une part d’intensifier les formations en pratiques rédactionnelles pour tous les acteurs de la PNIN (INS, HC3N, sectoriels) mais aussi de recruter un(e) expert en communication stratégique des résultats dont la charge sera de procéder à l’élaboration des produits grand public et d’appuyer à la rédaction des messages essentiels. Cet expert sera partagé entre la cellule de communication de l’INS et celle du HC3N
Activité 1.6 : Développer le feed back des lecteurs sur les produits
Il s’agit de profiter des fora organisés ou coorganisés par la PNIN pour demander l’avis des utilisateurs sur la base de courts questionnaires distribués pendant les travaux. Ceci pouvant porter sur les publications, l’ergonomie du site Internet.
Au niveau du gestionnaire du site, il faut aussi régulièrement exploiter les statistiques de connexion et diffuser cette information.
Activité 1.7 : Améliorer l’ergonomie du site Internet de la PNIN et en assurer sa promotion
Il s’agit de :
- Revoir l’ergonomie du site internet en vue d’en faciliter l’accès, en particulier en ce qui concerne l’archivage des documents, les news et éventuellement étudier l’introduction d’outils de webmarketing (envoi des chargements sur liste de destinataire par exemple).
- D’assurer sur repositionnement : la question de l’ancrage du site c’est-à-dire son fonctionnement comme une page dédiée au niveau du site Internet de l’INS, ne pose pas de problème technique dans la mesure où les deux sites sont pour l’instant hébergés sur un même serveur qui est celui d’AFRISTAT et donc utilisent les mêmes outils de développement et de maintenance. Cependant, l’INS envisage d’assurer son propre hébergement, dans ce cas il faudra assurer le portage du site ainsi que celui des outils associés (CPANEL). Dans l’immédiat, il faut assurer que les liens vers les partenaires sont sur les sites : pour l’INS le site PNIN est dans le portail et pour le HC3N le site PNIN est un lien URL.
Activité 1.8 : Promouvoir la PNIN comme « système d’informations national multisectoriel sur la nutrition »
Deux sous activités doivent être prévues : celle relevant du développement de contenu et, celle relevant de l’entretien de la cartographie des bénéficiaires
Concernant le développent des contenus, Il s’agit :
- D’éditer et de diffuser un court dépliant « mode d’emploi » fonctionnel expliquant la raison d’être de la PNIN ; ses résultats ; les publications et comment s’y retrouver sur le site web.
- De développer l’utilisation des réseaux sociaux en anticipant sur la progressive disparition du « hard copy »
Concernant la cartographie des bénéficiaires, il s’agit de maintenir et de développer la base de données de contacts (en intégrant mieux les utilisateurs extérieurs) et en créant les listes de distribution appropriées.
Activité 1.9 : Développer les supports de plaidoyer en faveur d’une approche multisectorielle de la (mal)-nutrition
Cette activité doit être pilotée par le HC3N, il s’agit de développer de nouveaux produits de communication essentiellement axés sur les résultats de politiques en particulier (mais ce n’est pas limitatif)
- Éditer une plaquette annuelle sur l’état des lieux de la (mal)-nutrition) au Niger avec une approche multisectorielle :((i) progrès/résultats obtenus, (ii) défis persistants (prévalence malnutrition), (iii) efforts qui restent à accomplir, (IV) Niger : acteur majeur dans ce combat
- Concevoir des plaquette « régionale » plus orientées sur la capitalisation des actions et des exemples concrets régionaux
Activité 1.10 : Créer un partenariat médiatique avec des médias nigériens et internationaux
En matière de partenariat médiatique, il est retenu de poursuivre la confection de publi-reportages, et la couverture par les médias nationaux de certains séminaires.
Par ailleurs, il ne faut pas négliger la presse en ligne notamment lors du chargement des rubriques news du site Internet.
Enfin la formation du réseau des journalistes pour la nutrition (Cf Activité 2.2) devrait aussi permettre d’accroitre la contribution des médias à la diffusion de l’information.
R2 La fiabilité de la plateforme PNIN à produire des informations basées sur des preuves est reconnue et la demande d’informations envers la plateforme est augmentée.
Activité 2.1 : Assurer l’émergence et la formulation des demandes
Au Niger, la formulation des questions se concrétise par la formulation d’un programme bi annuel intitulé Plan cadre d’analyse (PCA). La formulation des questions est un exercice collégial visant à vérifier la pertinence des questions reçues par rapport à la problématique de la nutrition. Chaque question retenue est ensuite déclinée en fiche thématique qui identifie : les sous questions implicites ou explicites, les données nécessaires pour y répondre, l’horizon temporel de l’analyse, les méthodes statistiques requises, les responsables pour l’exécution du travail.
Chaque PCA contient donc autant de thèmes d’analyse que de questions retenues pour un cycle de production (en général 2 par an) et constitue le programme de production. Chaque question (ou thème d’analyse) fait l’objet d’un rapport et éventuellement de documents dérivés (synthèse) ou note technique (par exemple ne traitant que d’une ou plusieurs sous questions).
Au cours de cette phase, il devrait exister un seul exercice d’élaboration de plan cadre d’analyse. L’exercice de formulation ainsi que sa phase de validation est maintenant rodée. La seule inconnue est le nombre de thèmes qui vont être retenus dans le PCA 2022-2024. Pour les besoins de la programmation il a été retenu le traitement de 4 « nouvelles questions ». Sachant que certains exercices en particulier les analyses budgétaires doivent être reconduits au moins une fois (cela dit, il s’agit d’une analyse documentée pour laquelle il convient juste de mettre à jour les données et bien sûr les conclusions.).
En dehors du cycle formel constitué par le PCA, il est aussi possible de capitaliser des questions émergentes en dehors du PCA et de proposer des solutions pour y répondre. Cela peut passer par une prise en charge par la PNIN (sous réserve de financement), mais aussi par une activité de réseautage[3] pour trouver des partenaires susceptibles de les réaliser. Dans ce dernier cas la PNIN n’interviendrait que sur la partie communication des résultats.
Activité 2.2 : Assurer la bonne compréhension de l’information afin d’améliorer la qualité de la demande
La production des analyses mais aussi les services offerts par la PNIN (plateforme, bases de données) nécessitent de poursuivre les formations des utilisateurs (pour mémoire 111 personnes en phase I). Il est prévu de poursuivre ces cycles de formation en ciblant plus particulièrement les journalistes, la société civile.
Activité 2.3 : Intégrer l’information décisionnelle dans les processus de formulation des politiques
La PNIN poursuivra ses appuis aux instances de gouvernance en particulier le CT-PNSN, le GT plaidoyer et la Plateforme des journalistes nigériens pour la nutrition (PJ2N). Il s’agit en particulier :
- Des contributions aux travaux du CT PNSN notamment lors de la préparation de fora nationaux et internationaux ;
- Les contributions au GTT plaidoyer en fournissant de nouveaux supports de communication
- Les contributions au GTNS (Groupe technique nutrition sensible).
- La contribution au PJ2N (Plateforme de journalistes nigériens pour la nutrition)
Par ailleurs, il est prévu de développer un nouveau module de formation continue sur la programmation/budgétisation sensible nutrition (Cf. Activité 5.1)
Activité 2.4 : Développer une approche territoriale de la PNIN
Dans l’immédiat il est prévu de dresser les contours d’une approche régionale de la PNIN. Ce qui nécessite de vérifier pour chacune des étapes (formulation des questions, réponses, utilisation de l’information) la faisabilité technique, organisationnelle et d’en estimer les coûts. Les sous activités sont les suivantes :
- Réaliser une étude de base : L’étude de base doit permettre de vérifier la pertinence d’une approche régionale, à savoir déterminer l’échelon décentralisé adéquat (région, communes), vérifier avec les bénéficiaires principaux la valeur ajoutée éventuelle d’une approche territoriale (ensemble du cycle, une partie) et conclure sur la nécessité de poursuivre par une étude de faisabilité.
- Réaliser une étude de faisabilité : Il s’agit d’une simulation sur une ou deux régions qui doit permettre de vérifier les options définies dans l’étude de base, en particulier :
- L’organisation de la demande d’information et les possibilités d’obtenir un plan cadre d’analyse régional (ou bien sûr un équivalent adapté aux capacités).
- La réalisation des diagnostics « régionaux » en utilisant l’information disponible ou en préconisant des approches visant à l’obtenir.
- Les moyens qui peuvent être utilisés pour effectuer le plaidoyer auprès des décideurs locaux afin de mieux intégrer la problématique dans les plans de développement.
- Présenter les résultats : Les résultats seront présentés dans les régions de l’étude afin de recueillir les observations nécessaires à l’établissement d’une approche.
R3 : Les produits et les services délivrés par la plateforme sont intégrés techniquement et financièrement par les parties prenantes de la plateforme
Activité 3.1 : Poursuivre la formation du personnel INS, des secteurs et des régions
Des formations courtes (entre 5 et 10 jours) ont été développées dans la phase I et entièrement documentées (elles sont aussi disponibles sur le site Internet PNIN). Elles ont permis de toucher plus de 150 personnes (majoritairement à l’INS plus de 100 participants). Pour cette seconde phase il est important d’envisager de dupliquer certaines formations en privilégiant les secteurs contributifs ainsi que les unités décentralisées. Les besoins exprimés visent essentiellement deux modules :
- Le module d’analyse statistique ;
- Le module de pratiques rédactionnelles qui dans sa dernière version a été porté à 9 jours pour inclure les pratiques de PAO avec Word.
Au cours de la phase II, il est envisagé de développer un nouveau module de formation continue sur la programmation/budgétisation sensible nutrition à destination des cadres de la cellule nutrition du HC3N et des DEP des ministères sectoriels ; Le développement du module sera assuré par l’assistance techniques (ELT 2 et ECT) avec l’appui de l’expert GIZ, on veillera à inclure dans le module l’aspect formulation de la programmation selon les aspects genre.
Concernant les formations diplômantes, il est envisagé de poursuivre la collaboration avec l’Université de Niamey pour ouvrir une nouvelle année pour la formation Nutral-Pro (Nutrition et alimentation pour les professionnels) qui délivre un Certificat en Nutrition et Alimentation pour les Professionnels (NUTRAL- Pro) sur une année, en formation continue. La première cohorte doit débuter son cycle en 2022, il est donc possible de contribuer au financement d’une seconde cohorte pour la période 2023-2024.
Au titre des formations spécifiques le HC3N a demandé de bénéficier d’une formation à l’outil ONEHEALH (modélisation des politiques de santé) qui est dispensée par IDIYAM sur une durée de 10 jours.
Activité 3.2 : Internalisation institutionnelle et financière
L’étude de pérennisation effectuée en décembre 2020 doit être actualisée au cours de l’année 2024 afin de prendre en compte les résultats de la phase II, mais aussi ceux d’une éventuelle approche territoriale. Par ailleurs, cette nouvelle étude devra étudier l’ensemble des possibilités de financements alternatifs, pour autant que le corps de compétence soit maintenu au niveau de l’INS et du HC3N.
Pour aboutir au maintien du corps de capacités minimales (qu’il s’agisse des compétences ou des ressources de fonctionnement), Il faudra, en routine, poursuivre les efforts de convergence de programmation entre les activités de la PNIN et les programmations annuelles faite au niveau de l’INS et du HC3N.
R4 : La PNIN Niger a contribué au partage d’expérience au niveau régional et international
Activité 4.1 : Contribuer au partage d’expérience via le support global
Afin de contribuer au partage d’expérience avec la communauté des pays PNIN, la plateforme du Niger mettra à disposition via la partie privative du site Internet (onglet suivi de projet), les rapports d’exécution de la subvention ainsi que ceux de l’assistance technique. Par ailleurs la plateforme contribuera aux réunions trimestrielles organisées par C4N support global.
Activité 4.2 : Contribuer à l’alimentation des fora ayant trait à la nutrition
La PNIN Niger contribuera aux fora internationaux et régionaux afin de créer une masse critique plus imposante, apte à soutenir le plaidoyer commun du Niger pour mettre fin à la malnutrition dans le pays. Il s’agit en particulier de contribuer aux travaux du SUN (scaling up nutrition) mais aussi de participer à des webinaires liés à la nutrition organisée par d’autres partenaires (Expertise France ; Action contre la faim, etc.). Il est aussi possible d’envisager des participations à des événements moins directs tels que participation commune à des événements extérieurs tels que Salon Sahel, FiNAGRI (Foire sur le Financement de l’Agriculture) ; Expos : « Les Nigériens mangent local ».
Activité 4.3 : Contribuer aux webinars organisés par le C4N
La PNIN Niger contribuera aux webinars organisés par C4N en particulier via le partage de produits de type « leçons apprises ». Par ailleurs, le site Internet pourra intégrer les documents les plus pertinents pour le Niger présentés par d’autres pays PNIN.
Autour de trois cycles qui s’auto-alimentent (Questions/Analyses/Résultats)
Les conditions de mise en œuvre du programme s’appuient sur (1) la formulation des questions, (2) le processus d’analyse et (3) l’élaboration des résultats. Ces actions se déroulent dans un processus dynamique et itératif qui s’autoalimente. Ainsi, « Analyser et produire des informations » entraîne les conditions favorables pour faire émerger de nouvelles demandes d’informations de la part des acteurs engagés. Par ailleurs, la formulation des questions (ou plan d’analyses) est elle-même influencée par la disponibilité des données, leur qualité et leur format, ainsi que la volonté de mise à disposition de données par les différents acteurs. Les résultats générés par l’analyse devront être transformés en messages utiles et utilisables au niveau décisionnel et ce par différents acteurs/secteurs qui sont parties prenantes de la nutrition.
Les bénéficiaires
Les principaux bénéficiaires directs du programme, qu’il s’agisse de ministères, d’établissements publics ou d’organes de l’Etat sont :
- L’Institut National de la Statistique (INS) ;
- Les Directions Statistiques (DS) et les Direction des Etudes et de la Programmation (DEP) des Ministères sectoriels :
- Santé,
- Education,
- Environnement,
- Action Humanitaire et Gestion des catastrophes,
- Promotion de la femme et protection de l’enfant,
- Agriculture et Elevage,
- Eau potable et assainissement,
Au-delà de ces principaux bénéficiaires, il y a d’autres parties prenantes à d’autres acteurs institutionnels tels que :
- Les acteurs institutionnels de la PNSN ;
- Le Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA) ;
- Le Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires (DNPGCA).
Compte tenu de l’importance des informations sur la nutrition, les bénéficiaires du programme sont également l’ensemble des acteurs politiques et décisionnels et plus spécifiquement les acteurs clefs du gouvernement (représentants de l’Etat) au niveau central et décentralisé (membres de l’assemblée, acteurs de la société civil) et tout acteurs et partenaires qui œuvrent dans la lutte contre la malnutrition (institutions de recherche, chercheurs, universitaires).
Et un Appui technique et stratégique englobant
La Cellule d’appui Globale (Capacity For Nutrition (C4N)) participe au projet de la plateforme au Niger en apportant un appui technique et stratégique sur l’ensemble des pays concernés par la PNIN.
Pour plus d’informations : http://www.nipn-nutrition-platforms.org/?lang=fr