La PNIN au Niger est heureuse de présenter son second Plan Cadre d’Analyses 2021-2022 après la mise en œuvre de son premier PCA 2019-2020. Le PCA 2021-2022 a été validé par le Comité Technique de la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle (PNSN) le 12 mars 2021. L’élaboration de ce second PCA résulte d’une forte appropriation de cet exercice et implication de la part du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N (HC3N), Administration de mission à la Présidence de la République chargée de la coordination multisectorielle de la nutrition et du portage stratégique de la PNIN.
La définition des questions d’analyse et plus globalement l’élaboration de ce second Plan Cadre d’Analyse 2021-2022 s’est effectuée à partir : 1) des recommandations en termes de nouvelles questions pertinentes à planifier, apparues lors de la mise en œuvre du premier PCA ; 2) de l’identification des principales questions sur la nutrition pour lesquelles les décideurs et les intervenants en nutrition auraient besoin d’informations et de réponses durant les ateliers et les séminaires de dissémination des résultats ; 3) des questions émergentes suite à la crise sanitaire de SARS COV-2 (COVID-19) et le Nexus Urgence-Développement de la nutrition ; 4) de l’examen des possibilités de répondre aux questions pertinentes retenues en utilisant les données statistiques actuellement disponibles (INS, DS et institutions spécialisées) au niveau du pays.
Le PCA 2021-2022 a été élaboré par la PNIN et l’appui d’un groupe restreint de personnes-ressources sous le leadership du HC3N tout en assurant son alignement aux activités de l’Engagement 1 : « Gouvernance et analyse des politiques et coordination de la nutrition » et l’engagement 8 relatif à la communication sur les programmes de nutrition de la PNSN et sa prise en compte dans le futur plan d’action 2021-2025 de la PNSN. Le cadre conceptuel et les principes de base appliqués durant la formulation et la mise en œuvre du premier PCA ont été maintenus voire élargis pour le second PCA. Il s’agit de : 1) l’efficience, afin de garantir que seules les informations utiles aux analyses soient collectées et gagner du temps ; 2) l’exhaustivité, pour permettre d’obtenir toutes les informations nécessaires ; 3) la faisabilité, pour proposer des actions documentées une fois que l’ensemble des besoins d’information et des sources disponibles sont mobilisées ; 4) la prise en compte des problèmes émergents pour lesquels il y a un besoin pressant d’information.
La démarche méthodologique utilisée est d’engager la PNIN pour identifier progressivement les besoins d’information tout au long de la mise en œuvre du PCA. Il s’agit notamment des besoins exprimés lors des réunions du CT-PNSN, des foras de vulgarisation des résultats des analyses et de séries d’échanges face-à-face avec les décideurs et les responsables des programmes de nutrition. L’expérience acquise et les leçons apprises de la mise en œuvre du premier PCA ont mis en évidence la nécessité de retenir moins de questions pour le second PCA. Ce qui s’inscrit dans la perspective du transfert de compétence et la promotion progressive de la vulgarisation adéquate des résultats d’analyse pour leur utilisation. Les résultats des enquêtes FRAT et de consommation alimentaire par Rappel des 24 heures et l’enquête MERIEM financée et soutenue par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) donneront de nouvelles perspectives sur la compréhension de la situation nutritionnelle au Niger. Ils permettront également une meilleure interprétation des résultats des analyses et des mises à jour des rapports techniques du premier PCA à réaliser dans le cadre de ce second plan.
Les nouvelles questions retenues pour le PCA 2021-2022 (ou pour ce second PCA) sont ainsi :
- Comment soutenir la gouvernance multisectorielle de la dynamique du Nexus Urgence-Développement, en particulier dans le domaine de la nutrition ?
- Comment les déterminants qui expliquent la prévalence élevée et persistante de l’anémie chez les enfants de moins de cinq (5) ans ont-ils évolué au Niger ?
Les mises à jour retenues sont :
- Comment les déterminants qui expliquent la prévalence élevée et persistante de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq (5) ans ont-ils évolué depuis 2019 ?
- Quel est l’état des investissements financiers (allocations et dépenses) dans le domaine de la nutrition en 2018 et 2019 ? Comment ont-ils évolué par rapport aux exercices 2016 et 2017 ?