LES ORGANES DE LA GOUVERNANCE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE LA SECURITE NUTRITIONNELLE AU NIGER : DES ENGAGEMENTS A L’ACTION POLITIQUE VIGOUREUSE

Dans les pays qui ont fait des progrès rapides dans la lutte contre la malnutrition, en plus des orientations stratégiques, certains facteurs ont été reconnus comme garantissant la continuité des progrès dans la durée comme : 1/ la mise en œuvre cohérente des actions multisectorielles au niveau communautaire ; 2/ l’accroissement et l’optimisation des investissements : 3/ le rôle d’un leadership et d’une gouvernance forts[1].

La mise en œuvre de la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle (PNSN) et de son premier plan d’action se heurte à de nombreux défis. L’’amélioration de la gouvernance de la nutrition afin de renforcer la mise en œuvre du plan multisectoriel pour porter à une large échelle les interventions résultant des engagements pris par le gouvernement est l’un de ces grands défis.

En effet, la lutte contre la malnutrition implique une synergie des efforts de l’ensemble des parties prenantes et tous les acteurs concernés. En mettant en œuvre des interventions coordonnées à large échelle, synergiques et complémentaires, les acteurs nationaux et internationaux maximisent l’atteinte des résultats. Les liens entre les secteurs clefs concernés par la nutrition comme par exemple le secteur de la Santé et celui du Système alimentaire dans sa globalité sont restés faibles. Cette faiblesse parmi d’autres  a probablement contribué à la lenteur des progrès en matière d’amélioration des indicateurs de la nutrition au Niger tout comme le fait que le Niger n’est pas sur la voie permettant d’atteindre les principales cibles de l’assemblée mondiale de la santé à l’horizon 2025 et l’Objectif du Développement Durable N°2 (ODD2) à l’horizon 2030[2].

La Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle a été officiellement adoptée en novembre2018[3]. La confirmation de l’engagement du gouvernement dans sa mise en œuvre est l’étape préliminaire de la création de l’ensemble des organes de gouvernance tels que prévus dans le document de la PNSN et de son premier plan d’action multisectoriel. Face à la gravité parfois silencieuse de la situation nutritionnelle, il y a urgence à poursuivre la mise en œuvre de la reforme relative à la gouvernance de la nutrition. Ce document rappelle succinctement les actions prises et celles qui restent à faire durant l’année 2019.

Un socle institutionnel de gouvernance établi

Suite au long processus ayant conduit à l’adoption de la PNSN et son plan d’action, Le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N (HC3N) a acquis une expérience solide en matière de planification stratégique basée sur les évidences scientifiques et programmatiques avec l’accompagnement de ses Partenaires Techniques et Financiers (PTFs). Dans ce cadre, une équipe technique composée de nutritionnistes a été mise en place pour canaliser l’assistance technique des Nations Unies à travers REACH (Renewed Partnership to Ending Child Hunger) et celle de FIRST (Impact, Résilience, durabilité et transformation pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle) soutenues par diverses missions externes. Plusieurs études complémentaires ont été également conduites pour combler des gaps en matière de connaissance ou pour renseigner des aspects spécifiques de la formulation des documents stratégiques multisectoriels de la nutrition. Un des piliers forts de ce processus a été les opportunités de plaidoyer de haut niveau créées et saisies comme par exemple, la visite du Directeur Général de la FAO en Novembre 2012 avec plusieurs missions d’assistance technique et celle de la Coordinatrice du Secrétariat de SUN au niveau global en Décembre 2018.

Dans la perspective de garder la continuité de l’effort après l’intense phase de planification stratégique de la nutrition achevée en novembre 2018, le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N a mis en place les organes de gouvernance de la nutrition pour créer un environnement favorable à la mise en œuvre coordonnée de la PNSN et ses Plans d’action Multisectoriels. Il s’agissait entre autre de l’institutionnalisation de la Cellule de Nutrition du HC3N, la création du Comité d’Orientation Stratégique de la PNSN (COS/PNSN) et du Comité Technique de la PNSN (CT/PNSN). Le repositionnement du Point Focal SUN à un niveau suffisamment haut pour permettre le portage politique de ses fonctions est aussi dans le pipeline décisionnel.

La création de la Cellule Nutrition du HC3N

L’institutionnalisation de la Cellule Nutrition rattachée au Secrétariat Général du HC3N est effective en mars 2019[4]. La Cellule Nutrition du HC3N est une unité d’appui technique au développement de la nutrition dans sa dimension multisectorielle. La Cellule Nutrition est chargée de la coordination et du suivi de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle et assure également le Secrétariat Technique du Comité Technique de la PNSN. Ses missions portent sur quatre grandes fonctions : (i) Facilitation de la coordination multisectorielle, de la mise en œuvre, du suivi et évaluation de la PNSN ; (ii) Contribution au renforcement des systèmes multisectoriels et sectoriels d’information pour la nutrition incluant la Plate-forme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN) ; (iii) Renforcement des Partenariats et appui à la mobilisation des ressources en faveur de la mise en œuvre optimale et cohérente de la PNSN ; et (iv) Contribution à l’animation des cadres multisectoriels de concertation sur la nutrition y compris la mobilisation des réseaux SUN. Les fonctions de la Cellule Nutrition du HC3N seront traduites en action par une équipe qui sera composée de six spécialistes dont les profils sont complémentaires pour couvrir les engagements prioritaires de la PNSN. La coordination de l’équipe sera assurée par le spécialiste en nutrition et santé publique.

Pour chaque région et au sein des coordinations Régionales de HC3N, trois points focaux, spécialistes en politiques sociales, nutrition et systèmes alimentaires et en communication seront nommés pour assurer la déconcentration des programmes de la Cellule Nutrition du HC3N.

La mise en place du Comité d’Orientation Stratégique de la PNSN (COS/PNSN)

Le Comité d’Orientation Stratégique est un organe de gouvernance multisectorielle de la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle dont la création est effective au sein du HC3N depuis le 5 mars 2019[5].Ses attributions s’articulent autour de quatre grandes fonctions : (i) Plaidoyer, Orientations Stratégiques et mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de la PNSN ; (ii) Harmonisation des politiques et stratégies sous-sectorielles et alignement des initiatives, projets et programmes mis en œuvre dans le domaine de la nutrition ; (iii) Examen et adoption des rapports du Comité Technique de la PNSN ;et (iv) Mise à disposition des informations nécessaires au suivi de la mise en œuvre de l’axe n°4 de l’Initiative 3N portant sur l’amélioration de l’état nutritionnel des Nigériens au Comité de Pilotage Multisectoriel du Programme 12 du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N (CMPS-HC3N)[6]

Le Comité d’Orientation Stratégique de la PNSN est placé sous la présidence du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N avec une vice-présidence assurée par le représentant des PTFs dans le domaine de la nutrition. Les rapporteurs sont le coordonnateur de la Cellule Nutrition et un représentant des réseaux du Mouvement SUN (Scaling Up Nutrition). Le COS de la PNSN est composé des représentants des cellules « Affaires sociales » de la Primature et « Agriculture et Elevage » de la Présidence de la République, un membre du réseau des parlementaires de la nutrition. Dix-neuf Secrétaires généraux des départements ministériels qui ont des responsabilités dans la mise en œuvre de la PNSN y siègent. Le COS de la PNSN est en plus composé du Secrétaire Permanent du Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et Crises alimentaires (DNPGCA), du Directeur Général de l’Institut national de la Statistique (INS), du Coordonnateur de la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’action Gouvernementale, du président de la Commission Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle de l’Assemblée Nationale, de deux Représentants du Système des Nations Unies et d’un représentant des Donateurs du réseau SUN.

La mise en place du Comité Technique

Le Comité Technique (CT) est placé sous la coordination du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N (HC3N). Le « Comité Technique de la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle » (CT/PNSN) est un organe consultatif et d’orientation sur les questions techniques de nutrition. Le CT/PNSN est chargé du suivi technique et de la coordination de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle (PNSN) (Figure 1). Le CT/PNSN assure également la révision et la validation technique des documents et des messages fournis par la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (plans d’analyses pluriannuels, plan de formation, analyses et interprétations approfondies des informations …), des rapports de mise en œuvre et d’évaluation de la PNSN, des productions des groupes techniques de nutrition et des rapports d’activités des réseaux SUN du Niger. Le CT/PNSN est composé des représentants de tous les secteurs responsables des différents engagements de la PNSN, des partenaires et la société civile. Bien avant l’institutionnalisation du CT-PNSN[7]., les documents de la PNIN étaient soumis à un Comité informel créé à cet effet. Le Comité Technique de la PNSN est placé sous la présidence du coordonnateur de la Cellule Nutrition du HC3N et sa vice-présidence est confiée à un représentant des Partenaires Techniques et Financiers (PTFs) de la Nutrition.

Le Comité Technique est renforcé dans ses missions par plusieurs sous-groupes spécialisés : 1/ le Groupe Technique Nutrition (GTN) placé sous la présidence du Directeur de la Nutrition au Ministère de la Santé Publique (MSP) et appuyé par l’UNICEF, seul à fonctionner pour le moment avec des réunions régulières. Son animation est assurée par le coordonnateur du Cluster Nutrition. Des Termes de Référence[8] définissent les missions du GTN ainsi qu’une note de positionnement élaborée[9], 2/ le Groupe Technique Nutrition Sensible (GTNS) ; 3/ l’Alliance Nationale pour la Fortification des Aliments (ANFA) ; 4/ La communauté scientifique ; 5/ le groupe en charge de la communication et du plaidoyer.

Ce qui reste à faire en 2019 pour renforcer le système de gouvernance

Le rehaussement de l’ancrage du Point focal SUN

Fin 2018, suite à la visite conjointe de haut niveau au Niger de Madame Gerda Verburg, Coordinatrice du Mouvement Scaling Up Nutrition et Sous-Secrétaire Générale des Nations Unies et du Dr Ibrahim Hassane Mayaki, Secrétaire Exécutif du Nouveau Partenariat pour le Développement en Afrique (NEPAD) pour participer au lancement de la PNSN, une feuille de route des actions à entreprendre a été adoptée et sa mise en œuvre est en cours[10]. Parmi les recommandations retenues, le rehaussement de l’ancrage du point focal SUN pour permettre le portage politique et la multi-sectorialité de la nutrition est mentionné. Le Directeur de la Direction de la Nutrition au sein du Ministère de la Santé Publique assure cette fonction depuis l’adhésion du Niger au Mouvement SUN le 14 février 2011[11]. L’évolution et la complexité du cadre institutionnel de la nutrition requiert aujourd’hui la localisation du Point Focal en dehors des secteurs directement impliqués dans la mise en œuvre des programmes sectoriels de nutrition. Selon l’expérience de SUN depuis plusieurs années déjà, la localisation du Point Focal SUN dans un département ministériel sectoriel limite ses champs d’action à l’unique secteur dont il relève tandis qu’il doit veiller au développement de la nutrition dans toutes ses dimensions en vue de catalyser les progrès à accomplir dans l’ODD2 par exemple. Durant la réunion inaugurale du CT-PNSN tenue le 13 mars 2019, une mise à jour a été faite sur le processus de décision politique en cours au sein du Cabinet du Premier Ministre.

La dissémination et la vulgarisation du document de la PNSN

La dissémination et la vulgarisation du document de la PNSN et de son Plan d’action multisectoriel sont planifiées pour le mois d’avril 2019 dans toutes les régions du Niger. Il s’agit d’une étape importante d’appropriation des documents par les parties prenantes en charge de la mise en œuvre des programmes sur le terrain.

La validation et la mise en œuvre du projet de Cadre d’analyses 2019-2020 de la PNIN

La finalisation du Plan Cadre d’analyses 2019 /20 [12] et sa validation par le Comité Technique de la PNSN ainsi que l’identification des questions d’analyses prioritaires et leur traitement est une étape importante dans la mise en œuvre des concepts des trois cycles de la PNIN (formulation des besoins, production des informations, vulgarisation et valorisation des informations). Se référant aux différents niveaux du chemin d’impact des programmes de nutrition, le Plan Cadre d’Analyses 2019/20 représente une étape majeure vers la mise en place du plaidoyer politique orientée vers le changement de paradigme dans la lutte contre la malnutrition au Niger. Les données caractérisant les composantes du chemin d’impact (moyens, activités, produits, résultats et impact) et les contextes programmatiques seront collectées et leur qualité rigoureusement évaluées pour répondre aux questions et sous-questions prioritaires dans la perspective d’obtenir des gains rapides sur le plan du dialogue politique incluant les changements décisionnels requis[13].

L’animation et la fonctionnalité des différents organes

La nomination des spécialistes de la Cellule Nutrition de HC3N aux niveaux central et régional et la nomination des représentants composant les différentes instances de gouvernance de la PNSN est un préalable crucial pour assurer l’animation et la fonctionnalité des différents organes de gouvernance nouvellement créés. Il s’agira par la suite de les faire fonctionner de façon harmonieuse pour optimiser les synergies et les interdépendances décisionnelles des uns envers les autres. L’animation des organes de gouvernance (CT/PNSN, COS/PNSN) pourrait permettre : 1/ le suivi de la mise en œuvre adéquate de la PNSN et de ses Plans d’action Multisectoriels; et 2/ la mobilisation des ressources additionnelles requises pour porter à une plus grande échelle les interventions multisectorielles et sectorielles de la nutrition.

La création du GTN pour les secteurs  « dits Sensibles »

Issu d’un partage d’avis, puis d’un consensus lors de la finalisation de la PNSN, la pertinence de la création d’un Groupe Technique Nutrition (GTN) a été relevée lors de la réunion inaugurale du CT-PNSN. Il s’agit maintenant de préparer ses Termes de Référence et de décider de son format institutionnel. Les expériences acquises par le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MAG/EL) sur le fonctionnement du Comité de pilotage du projet de création d’environnement favorable à la nutrition sur financement de la FAO et de celle du Cluster sécurité alimentaire pourraient être capitalisées pour la mise en place du « Groupe Technique Nutrition Sensible »[14].

La transformation de l’ancien Comité Fortification en Alliance Nationale pour la fortification des aliments

Le Niger dispose d’une longue expérience d’enrichissement des aliments avec la mise en place d’un Comité national sur l’enrichissement des aliments qui avait fonctionné sous le leadership du Ministère de la Santé Publique (MSP). Plusieurs aliments localement produits et importés enrichis sont sur le marché. L’enrichissement des aliments au Niger a fait l’objet de préparation d’un profil pays, un bilan de ce qui a été fait et des perspectives. Ce document de profil pays qui pourrait devenir une référence technique pour les actions en cours et futures[15] sera finalisé. De même, la transformation et la mise à jour du Comité sur l’enrichissement des aliments en alliance Nationale pour la Fortification des Aliments pourrait s’opérer en parfaite cohérence avec les directives de l’engagement 2 de la PNSN sous le leadership du Ministère de la Santé Publique (MSP) et les nouvelles instances de gouvernance de la nutrition. Les travaux de l’alliance pourraient alimenter les travaux du CT/PNSN à l’image du GTN et du futur GTNS.

La préparation de la phase 2 du plan d’action multisectoriel de la PNSN 2020-2022

Le premier plan d’action multisectoriel de la PNSN 2017-2019 arrive bientôt à son terme. Une revue de sa mise en œuvre et l’exercice d’analyse budgétaire en cours permettront de préparer la seconde phase du plan d’action multisectoriel 2020-2022 dans les meilleures conditions en capitalisant les acquis de la première phase et surtout les nouvelles opportunités de financement des programmes de nutrition.

La mobilisation des ressources domestiques et externes

Pour la première phase, la stratégie de mobilisation des ressources n’était pas bien coordonnée. Il n’y a pas eu de table ronde des donateurs sur le financement du premier plan d’action multisectoriel peut-être parce que le processus d’adoption de la PNSN et du plan d’action a été conclu tardivement (fin 2018). De façon positive, le secteur leader de chaque engagement de la PNSN a pu assurer l’inclusion des actions de nutrition dans leurs programmes sectoriels comme par exemple le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. Selon les recommandations de la mission conjointe du Secrétariat du mouvement SUN et du NEPAD, il est suggéré de « contribuer au financement du plan d’action de la PNSN au moins à hauteur de 15 % sur le budget national et augmenter progressivement cette proportion de la contribution financière au cours des prochaines années en priorisant les types d’interventions et les zones pour maximiser l’impact et le rapport coût-efficacité ». Un plaidoyer fort et continu est nécessaire pour réussir cette allocation prévisible en faveur de la nutrition. Des outils de plaidoyer existent et leur utilisation dans une démarche systématique et persévérante aidera à concrétiser cette recommandation décisive. Son application donnera un nouvel élan au développement de la nutrition et permettra peut-être de fédérer les partenaires techniques et financiers autour du financement du prochain plan d’action multisectoriel. La Côte d’Ivoire en prenant et concrétisant un engagement similaire a pu obtenir l’adhésion de donateurs pour compléter l’effort national dans la mise en place du financement de son plan d’action multisectoriel.

L’évolution vers l’appui budgétaire de certains partenaires, dont la Délégation de l’Union Européenne, renforcera cette option d’accroissement de l’allocation budgétaire nationale destinée au financement de certaines rubriques du plan d’action multisectoriel sur la nutrition. Un financement national prévisible et augmentant progressivement remettra la nutrition au cœur du dialogue sur les priorités dans les accords de coopération. Le gouvernement sera ainsi dans une position forte pour réussir son plaidoyer auprès des PTFs pour plus d’investissements en nutrition dans l’alignement en vue de répondre simultanément aux besoins humanitaires et de développement.

Conclusion

Pour renverser les tendances négatives des différentes formes de malnutrition au Niger et se mettre sur la voie de l’atteinte des cibles nutrition de l’Assemblée mondiale de la Santé à l’horizon 2025 et par ricochet de la cible de l’ODD2 à l’horizon 2030, la création d’un environnement favorable pour accélérer les progrès est un préalable important mais insuffisant. La construction  d’un partenariat efficace et l’accroissement des investissements est indispensable pour accélérer les progrès vers une réduction régulière et dans la durée des différentes formes de malnutrition. Ainsi, la transformation profonde basée sur une approche systémique de la nutrition qui associe les systèmes alimentaires, de santé, d’éducation, de protection sociale, d’eau et assainissement est une perspective qui permettra d‘obtenir de meilleurs résultats. Dans la situation inquiétante du Niger et malgré l’absence  « de solutions miracles », l’atteinte des résultats dépendra en premier lieu d’un intense effort conciliant la gouvernance, les investissements adéquats et l’accroissement des capacités de mise en œuvre à tous les niveaux en privilégiant les plus vulnérables.

[1] Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaire. 2014. Rapport 2014 sur la nutrition mondiale : mesures de rédevabilité en vue d’accélérer les progrès mondiaux en matière de nutrition, Washington DC.

[2] Rapport Mondial sur la Nutrition, 2017. Profil Nutrition du Niger : www.globalnutritionreport.org

[3] République du Niger. Décret N°2018-794 PRN du 15 Novembre 2018 portant adoption du document de Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle 2017-2025 et de son plan d’action Multisectoriel 2017-2019

[4] Présidence de la République, HC3N, Arrêté N°005/HC3N/SG/DAAJ du 08 mars 2018 portant création, attributions, composition, organisation et fonction de la Cellule Nutrition du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N

[5] Présidence de la République, HC3N, Arrêté N°003 Cab/HC3N du 05 mars 2019 portant création, composition, attributions et fonctionnement du Comité d’Orientation Stratégique de la Politique Nationale de Sécurité nutritionnelle

[6] Cabinet du Premier Ministre, Arrêté N°0052/PM portant création et attribution des Comités de Pilotage Multisectoriel Des Programmes Stratégiques (CMPS de l’Initiative 3N (« Les Nigériens nourrissent les Nigériens ») pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et le Développement Agricole Durable.

Présidence de la République, HC3N, Arrêté N°007 HC3N/SG du 12mai 2018 portant composition, organisation, fonctionnement et attributions du Comité de Pilotage Multisectoriel du Programme Stratégique du Plan d’action 2016-2020 de l’Initiative 3N du HC3N (CMPS/HC3N).

Présidence de la République, HC3N, Lettre d’information sur la mise en place du CMPS N° 00101/HC3N/SG/DCMRC du 14 septembre 2018 adressée aux Ministres et responsables des institutions maitres d’ouvrage des Programmes Stratégiques de l’Initiative 3N

[7] Le CT/PNSN est récemment créé : Arrêté N°001/Cab HC3N du 01 mars 2019 portant création, composition, attributions et fonctionnement du Comité Technique de la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle. Niamey, Niger

[8] TdR du GTN  : https://drive.google.com/open?id=1srelxiQQMGWXO3GOzY3MxTLKdO3w9hhE

[9] GTN, 2018,  Note de positionnement du GNT et messages clefs. Niamey, Niger

[10] République du Niger, HC3N, Lancement de la PNSN et Visite de la Coordinatrice de SUN : Synthèse des recommandations. Secrétariat de la PNSN, Décembre 2018

[11] Scaling Up Nutrition https://scalingupnutrition.org/sun-countries/niger/

[12] République du Niger, INS/HC3N, Plan Cadre d’Analyse de la PNIN. Version Provisoire, Mars 2018.

[13] NIPN/Global Support Facility. http://www.nipn-nutrition-platforms.org/NIPN-Guidance-Notes

[14] FAO, 2016, Document de projet : «  Créer un environnement favorable pour améliorer la nutrition à travers l’agriculture et les systèmes alimentaires en Mauritanie et au Niger »,  Rome, Italie.

[15] 2FAS-Food Fortification Advisory Services/LM/GAIN, 2018, Profil Pays Niger sur l’enrichissement et la fortification des aliments. Niger, Niame, UE, Projet de Fortification de produits alimentaires de consommation courante transformés (PAFAN) et Projet d’Appui à la Fortification Alimentaire au Niger (PAFAN).

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