Du 28 au 30 octobre 2019 la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN) et l’Institut National de la Statistique (INS), en collaboration avec le Haut-Commissariat a l’Initiative 3N (HC3N), a organisé à l’hôtel Jangorzo de Maradi le premier atelier d’interprétations des données sur les tendances de la malnutrition chronique et de ses déterminants chez les enfants de moins de cinq ans. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Cadre d’Analyses (PCA) 2019-2020 de la PNIN. L’atelier de travail avait pour but de faire les interprétations des données et finaliser les documents préparés par la PNIN pour répondre aux huit (8) sous-questions de la question N°1 du PCA.
Les participants (au nombre de 16) ont été rigoureusement sélectionnés sur une base individuelle, selon leur expertise technique reconnue et leur connaissance des différents contextes socio-écologiques du pays. Il s’agissait d’une équipe pluridisciplinaire composée d’universitaires travaillant dans les domaines de la nutrition, de santé publique et de la socio-anthropologie, des responsables nationaux des programmes de nutrition, des responsables des programmes de nutrition des agences du système des Nations Unies (FAO/AT FIRST, PAM et UNICEF), des statisticiens de l’Institut National de la Statistique (INS) et les membres de l’Assistance Technique de la PNIN.
Les trois jours de l’atelier ont été particulièrement marqués par d’intenses travaux avec une forte énergie et des échanges pertinents dont les résultats vont certainement contribuer à la révision des documents et leur adaptation optimale au contexte des différentes réalités socio-écologiques du Niger.
La première journée de l’atelier a porté sur la mise à niveau des connaissances des participants sur la mise en œuvre du Plan Cadre d’Analyses (PCA) 2019-2020, les présentations de la méthodologie utilisée. Ont été également présentés les résultats et les recommandations des analyses faites sur les tendances de la malnutrition chronique et de ses déterminants chez les enfants de moins de cinq (5) ans ainsi que sur l’importance du financement de la nutrition en lien avec l’exercice de l’analyse budgétaire en cours couvrant la période 2019-2020.. Suite aux présentations, les discussions ont permis de mettre en évidence l’énorme travail de l’équipe PNIN pour constituer rétrospectivement des séries de bases de données sur une période allant de 8 à 10 ans. Cet effort s’est accompagné par la vérification de la qualité des données et la cohérence des définitions des indicateurs, d’une base et source des données à une autre. L’utilisation de rapports et des bases des données nationales a été privilégiée. Les bases des données internationales sont identifiées et utilisées uniquement lorsqu’il n’existe pas de séries de données au niveau national. Il s’agit particulièrement de celles des agences des Nations Unies comme par exemple la FAO et l’UNICEF et le Rapport sur la Nutrition Mondiale (GNR) qui est considéré comme une source d’information indépendante. A l’issue de cette journée, les experts ont fait des suggestions qui seront prises en compte lors de la révision des trois documents de travail préparés par l’équipe PNIN.
La deuxième et la troisième journée ont été dédiées aux ateliers de travaux de groupes (2 groupes) sur deux documents portant d’une part sur l’Analyse des tendances nationales sur la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans et d’autre part sur les évolutions des disparités régionales. Le second jour, les travaux ont porté sur le document des tendances nationales de la malnutrition chronique et le troisième jour sur celui portant sur la documentation des disparités régionales de la malnutrition chronique et de ses déterminants. Lors de ces sessions intensives, les experts ont édité les commentaires préliminaires, ajouté des commentaires additionnels et ont répondu à des questions pendantes sur les tendances de certains indicateurs et leurs explications. Ils ont également suggéré la reformulation de certaines recommandations pour les adapter au contexte du pays en général et à celui des différentes régions administratives. De même, des suggestions ont été faites pour réaliser des analyses complémentaires comme par exemple les projections de l’évolution de certains indicateurs en relation avec certaines cibles de l’Assemblée Mondiale de la Sante (AMS), de la déclaration de Malabo et des Objectifs du Développement Durables (ODD).
Le processus de finalisation et de validation des différents documents a été précisé. L’étape post-atelier de consolidation, de révision et d’édition des documents sera faite par l’équipe PNIN/INS. Une fois les documents sur les tendances nationales et régionales de la malnutrition Chronique des enfants de moins de cinq (5) ans et de leurs déterminants soumis par la PNIN, les experts auront deux semaines pour leurs éventuels commentaires additionnels. La validation de ces documents de travail sera faite par le Comité Technique de la PNSN (CT/PNSN). Enfin, les formes de présentation des messages issus de ces documents techniques à l’attention des décideurs pour alimenter la prise de décision ont été ébauchées. Les canaux possibles pour atteindre les parties prenantes ont été également discutés et pourraient être sous trois formes particulières : 1/ Articles à l’intention des Sectoriels pour renforcer la multisectorialité de la Nutrition et renforcer le rôle des Secteurs contributifs à la lutte contre la malnutrition ; 2/ Articles à l’intention des décideurs, pour sensibiliser sur l’importance de placer les programmes Nutrition dans les priorités nationales ; 3/ Articles à l’intention des partenaires au Développement et des acteurs de la Nutrition, pour favoriser les actions les plus importantes comme leviers du changement.