Après la mise en place de ses instances de gestion et de pilotage au titre de la phase 2, la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN) du Niger a engagé des rencontres avec les nouveaux secteurs contributeurs. Il s’agit du Ministère en charge de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant et celui de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes. Ces rencontres ont pour objet de présenter la PNIN aux plus hautes autorités des nouveaux secteurs contributeurs, en prélude à la tenue de la première réunion du comité de pilotage prévue pour le jeudi 16 février 2023.
La première rencontre a eu lieu le lundi 23 janvier 2023 avec le Secrétaire Général du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant. Après les civilités, le coordonnateur de la PNIN a présenté la phase 2 du projet (cadre institutionnel, période de mise en œuvre, objectifs, budget et enjeux de la phase 2). Le Secrétaire Général en prenant la parole a remercié l’équipe de la PNIN pour cette initiative, tout en rappelant la nécessité de renforcer la multisectorialité pour la lutte contre la malnutrition au Niger. Il a réitéré sa disponibilité ainsi que celle de son département ministériel à accompagner l’équipe PNIN dans la mise en œuvre des activités de la phase 2.
La seconde rencontre a eu lieu le lundi 30 janvier 2023, avec son Excellence Monsieur le Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes en présence de la Secrétaire Générale dudit Ministère ainsi que de l’ensemble des responsables centraux. Après la présentation de la phase 2 de la PNIN par le coordonnateur de la PNIN, son Excellence Monsieur le Ministre a rappelé le caractère multisectoriel de la malnutrition en expliquant que « celle-ci est une catastrophe au Niger ». Il a rappelé la nécessité et l’utilité d’un projet type PNIN de production de connaissance pour la prise de décision, car la lutte contre la malnutrition au Niger passe nécessairement par une communication pour le changement social et de comportement. La priorité doit en effet être accordée à la prévention et l’alerte car dit-on « qu’il vaut mieux prévenir que guérir », particulièrement face aux inondations. Ces actions de prévention passent nécessairement par une adaptation des messages au contexte local des populations cibles, car, outre la forte natalité, les comportements diffèrent d’une région à une autre en matière de nutrition au Niger. Décrivant le contexte spécifique de la région de Maradi, capitale économique du pays, le Ministre a conforté la PNIN dans ses travaux car la dernière étude qualitative conduite sur les pratiques et comportements en matière de nutrition dans les régions de Maradi et Agadez a fait ressortir les mêmes constats que ceux relatés par son Excellence Monsieur le Ministre.
Par ailleurs, il a rappelé qu’au Niger en 2022, environ 360 000 personnes déplacées internes sont enregistrées dont 80% sont des femmes et des enfants. D’où le nécessité de prendre en compte ces groupes vulnérables en matière d’actions de lutte contre la malnutrition au Niger. Il a évoqué la mise en œuvre d’un programme en collaboration avec le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N (HC3N) qui cible spécifiquement ces personnes vulnérables.
Son Excellence Monsieur le Ministre a enfin sollicité de la PNIN :
- un appui en renforcement des capacités pour les cadres de son département ministériel en matière de communication et de capitalisation de l’information ;
- un appui en élaboration et adaptation des outils de communication pour faciliter l’appropriation des bonnes pratiques en matière de nutrition aux personnes déplacées internes et les groupes vulnérables en utilisant par exemple le réseau des radios communautaires ;
- un appui pour la mise à l’échelle des bonnes pratiques en matière de nutrition ;
- et un appui en outils de communication pour la prévention des crises et catastrophes en général et de la malnutrition en particulier.