Le Mardi 21 Septembre 2021, le Niger et la France ont signé la Convention de financement du Projet « Nexus Urgence-Développement-Paix UDP » dans la zone des 3 Frontières au Niger. Le Niger était représenté par son Ministre des Finances. La France était représentée par son Ambassadeur au Niger et par le Directeur de l’Agence Française de Développement à Niamey.
Le contexte d’insécurité persistante au niveau des trois (3) Frontières (Burkina- Mali-Niger) provoque un déplacement forcé de populations maliennes, nigériennes et burkinabè. Ces déplacements provoquent une perte des moyens d’existence et une insécurité alimentaire et nutritionnelle croissante entretenue par les effets d’une crise complexe liée à des facteurs naturels et humains. Les mesures contraignantes de limitation de déplacements du fait de la COVID 19 ont accru le risque d’insécurité alimentaire en période de soudure et le risque de récoltes insuffisantes dans un environnement qui limite les capacités dans l’assistance humanitaire. Dans ce contexte, les approches d’interventions doivent répondre clairement aux défis : 1) de la Stabilité ; 2) de la qualité dans la réponse Humanitaire ; 3) de l’investissement de long terme dans le même temps et dans les mêmes zones.
Le HC3N et l’AFD ont retenu la zone des 3 frontières pour mettre en œuvre ce projet pilote d’opérationnalisation de l’approche Nexus UDP afin de générer des leçons, outils et bonnes pratiques permettant d’étendre l’expérience à l’ensemble du pays. Le projet est mis en œuvre dans 10 communes dont 9 communes dans la région de Tillabéri et une commune de la région de Tahoua.
Le projet se propose d’illustrer un modèle concret de mise en œuvre et de pilotage d’une approche Nexus au niveau décentralisé, s’appuyant sur les collectivités et la société civile et avec un rôle important pour les jeunes et les femmes. De manière spécifique, le projet va : 1) aider les communes et acteurs locaux dans la délivrance d’interventions structurantes de développement sensibles aux fragilités et promouvant la participation des femmes et des jeunes à la vie économique et à la cohésion sociale ; 2) renforcer les mécanismes locaux d’analyse des risques, de veille et de réponse aux chocs en responsabilisant les communes dans leur planification et leur coordination ; 3) soutenir les mécanismes de gouvernance et l’élaboration des outils pour promouvoir une démarche structurée d’identification, de mise en œuvre, de coordination et de suivi des interventions à court, moyen et long terme dans les parties fragiles de la zone d’intervention.
Une Unité de Gestion du Projet (UGP) est chargée de superviser et de coordonner la mise en œuvre du projet qui sera faite à travers 2 ONG opérateurs principaux dont une sur Tahoua et une sur Tillabéri. Le budget du projet est de 10 millions d’euros financés intégralement sur une subvention de l’AFD (Fonds Minka). La durée du projet est de 36 mois.
Sep 21